l'ombre chargés
Dans la moiteur étouffante matinal, les premières pirogues glissaient sur les ponts de Makoko comme des esprits silencieux. Le quartier, suspendu entre orbe et lagune, vibrait d’une envie dense et souterraine. Abeni, elle, restait assuré sous sa toile, les yeux rivés sur sa bouille. Chaque matin, avant que les appels ne débutent, elle nettoy